L'intérêt de l'ennui

Publié le par Sébastien Mallet

 
            « Plus on se limite soi-même, plus on devient imaginatif. Un prisonnier à perpétuité, toujours seul, est très imaginatif, une araignée peut lui causer un immense plaisir. Qu’on se rappelle ces années passées au collège, en ce temps où on ne prenait aucun soin esthétique pour choisir ceux qui devaient nous instruire et qui étaient, par conséquent, souvent très ennuyeux, combien d’imagination n’avait-on pas ? (...) Et que c’était intéressant d’écouter les gouttes de pluie tomber du toit d’une façon si monotone ? Quel observateur profond ne devient-on pas ! Il n’est pas de moindre bruit ou mouvement qui puisse échapper à votre attention. Ici nous atteignons le point suprême de ce principe qui recherche la satisfaction, non dans l’extension, mais dans l’intensité. »
Kierkegaard, Ou bien... ou bien..., « L’assolement »
(Tel Gallimard, p. 228)
 
Kierkegaard met l’accent sur la nécessité de changer son regard sur les choses — ce que l’on peut ainsi appliquer à l’attitude en classe.
 
i/ Soit mon cours de philosophie vous intéresse, et je m’en réjouis...
ii/ Soit il vous ennuie, et c’est une belle occasion pour vous de profiter des petits riens susceptibles de vous intéresser. Le moindre détail (comme une tache sur le mur ou une éraflure sur la table) prendra une importance qu’il n’aurait pas eue en d’autres circonstances.
 
Dans les deux cas, la philosophie vous aura servi à vous intéresser au monde et à vous-même ;-)
 

Publié dans sur-la-rive

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U
Je suis heureux de faire partie de la premiére categorie celle ou l'on est interresse par vos cour même si mes notes sont mauvaise je reste heureux de venir en cour de philo.<br /> a bientot dans vos cour fabuleux
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