La soupe et les os
La pré-rentrée vient de s’achever, avec ce mélange d’habitude et de renouveau.
C’est une vaste cuisine interne, destinée à apporter la meilleure nourriture possible aux tables des élèves...
Et si c’est bien préparé, ils ne distingueront pas tous les ingrédients du cours, de façon analogue à ce que dit Tolkien des contes de fées :
« Pour reprendre Dasent, je dirais ceci : « Nous devons nous contenter de la soupe que l’on nous présente, et non chercher à voir les os du bœuf avec lesquels elle a été préparée ». (...) Par « la soupe », moi, j’entends le conte tel qu’il est servi par son auteur ou son narrateur, et par « les os », ses sources ou matériaux, même quand, par un rare bonheur, ceux-ci peuvent être découverts avec certitude. Mais bien entendu, je n’interdis pas la critique de la soupe en tant que telle. »
J.R.R. Tolkien, Du conte de fées
(in Les monstres et les critiques et autres essais,
Christian Bourgois Éditeur, 2006, p. 152)
... Encore faut-il s’être donné les moyens de goûter correctement la soupe, en ne se contentant pas de la recevoir passivement.