Sujets du bac 2007 de Nouvelle-Calédonie (TL)

Publié le par Sébastien Mallet

 
Voici les sujets du baccalauréat en série littéraire, pour la session 2007 de Nouvelle-Calédonie.
 
 
Sujet 1 :
            La recherche scientifique est-elle une recherche de la vérité ?
 
Sujet 2 :
            Sommes-nous prisonniers de notre histoire ?
 
Sujet 3 :
            « Auxiliaire de l’action, elle [la perception] isole, dans l’ensemble de la réalité, ce qui nous intéresse ; elle nous montre moins les choses mêmes que le parti que nous en pouvons tirer. Par avance elle les classe, par avance elle les étiquette ; nous regardons à peine l’objet, il nous suffit de savoir à quelle catégorie il appartient. Mais, de loin en loin, par un accident heureux, des hommes surgissent dont les sens ou la conscience sont moins adhérents à la vie. La nature a oublié d’attacher leur faculté de percevoir à leur faculté d’agir. Quand ils regardent une chose, ils la voient pour elle, et non plus pour eux. Ils ne perçoivent plus simplement en vue d’agir ; ils perçoivent pour percevoir, — pour rien, pour le plaisir. Par un certain côté d’eux-mêmes, soit par leur conscience soit par un de leurs sens, ils naissent détachés ; et, selon que ce détachement est celui de tel ou tel sens, ou de la conscience, ils sont peintres ou sculpteurs, musiciens ou poètes. C’est donc bien une vision plus directe de la réalité que nous trouvons dans les différents arts ; et c’est parce que l’artiste songe moins à utiliser sa perception qu’il perçoit un plus grand nombre de choses. »
Henri Bergson, La pensée et le mouvant

 

(Ceux qui ont eu la curiosité de lire un peu les archives de ce blog auront reconnu ce texte que j’avais mentionné un peu plus longuement ici).

 

 
 
Comme l’an dernier, je vous invite à vous demander quel est le sujet que vous auriez choisi, même si nous n’avons pas encore étudié la totalité des notions correspondantes.
 

Publié dans Epreuves et exercices

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Aïe, depuis le temps, je n'ai pas le lien, enfin bon ce n'est pas grave. Le blocage était fini mais à croire que sur Tours ils préfèrent ne pas travailler puisqu'ils parlent de rebloquer la fac, alors maintenant allez savoir pourquoi, j'espère tout de même que ce sont de simples AG anti LRU car sinon ce sera vraiment une année à trou. Déjà que les années (à la fac) ne sont pas très longues (2 fois 12 semaines). enfin on verra bien la tournure que les AG prennent.
Répondre
F
je trouve le tableau de Magritte (je mettais interressé a ce peintre belge l'année derniere et je trouvais ces tableau dune réalit deconcertante)(impatient d'être l'année prochaine afin de pouvoir debattre sur ce type de sujet
Répondre
S
Magritte est effectivement un artiste très intéressant pour la réflexion philosophique sur la distinction entre l'idée, le nom et la chose.<br /> Voici, à ce propos, un lien vers une analyse de ce tableau, dans une perspective sémiotique :http://imagesanalyses.univ-paris1.fr/ceci-pipe-bref-41.html
V
<br /> Bonsoir Monsieur,<br />  Je tenaisà vous poser une question concernant une idée abordée en cours, mais j'ignorais où poster mon commentaire sur le blog, je me permet donc de le mettre dans cet article, bien qu'il n'y ait peu de rapport ....<br /> Vous nous avez parlé en cours, dans la séquence sur La Raison et Le Réel , qu'un objet ne peut être parfait (par rapport à l'image que l'on en a, par rapport à une référence abstraite). Vous avez d'ailleurs pris en cours l'exemple du dé. Par convention, un dé est un cube parfait, avec des angles parfaitement droits, des cotés aux dimensions strictement identiques. Mais en aucun cas dans la réalité il sera possible de trouver un objet si parfait.<br /> De plus, vous avez illustré cette idée en dessinant une droite (AB) au tableau. Cette droite n'est effectivement qu'une représentation fausse d'une véritable droite, étant épaisse de plusieurs millimètres (avec la craie) elle ne peut pas en être sa parfaite représentation. Peut-on alors dire que ce principe est en quelque sorte similaire à celui d'Alfred Korzybski (sémantique générale), lorsque celui-ci disait: "la carte n'est pas le territoire"? En effet, la carte d'une ville par exemple n'est pas la ville elle-même, la réalité est beaucoup plus complexe. Ainsi, la représentation que nous nous faisons de la réalité n'est pas la réalité elle-même. Ce principe est d'ailleurs repris par René Magritte, peintre belge surréaliste, avec son tableau "Ceci n'est pas une pipe", pour expliquer que l'image d'un objet n'est pas l'objet lui-même.<br />
Répondre
S
Victor, votre question (qui fait preuve d'une réflexion intéressante) entretient pourtant un grand nombre de rapports avec les sujets présentés dans ce billet ;-)<br /> Il est important d'avoir à l'esprit la perspective dans laquelle nous avons abordé les exemples que vous rappelez. Il s'agit de la philosophie platonicienne, qui réclame de dépasser les apparences sensibles pour atteindre la vérité des Idées abstraites et universelles.Lorsque Korzybski déclare que la carte n'est pas le territoire, il marque en effet une différence entre la représentation abstraite et la chose réelle qu'elle désigne.Mais la chose réelle désignée (le territoire), dans la perspective de Korzybski, ne doit absolument pas être confondue avec la réalité intelligible envisagée par Platon.En d'autres termes, la réalité dont parle Korzybski est la réalité matérielle, laquelle est considérée par Platon comme une imitation imparfaite de la réalité intelligible (que l'on appelle le Monde des Idées).Il faut donc aussi distinguer très nettement les idées humaines et les Idées universelles. Si l'on reprend les termes de l'image de Korzybski pour les appliquer à la doctrine platonicienne, on peut dire que la carte (les représentations humaines) est une imitation imparfaite du territoire (les choses matérielles), lui-même imitation de la réalité des Idées. C'est pourquoi Platon cherche à ce que les idées humaines ne soient plus des dérivées des choses sensibles, mais que l'esprit s'élève vers les Idées universelles.<br /> En ce sens, Korzybski déplace, voire renverse, le rapport d'imitation établi par Platon.<br /> Le tableau de Magritte, qui met l'accent sur la différence entre représentation et chose, peut s'inscrire dans la critique platonicienne de l'art lorsqu'il produit une copie de copie (République, X). Mais Magritte n'avait pas pour objectif de dire que la vérité se situe dans l'abstraction pure.<br /> Ces conceptions permettaient ainsi de réfléchir directement à la question de la recherche de la vérité ou au texte sur la perception. Dans une moindre mesure, il était possible de retrouver le 2ème sujet, en s'interrogeant notamment sur le rôle des idées qui conditionnent notre histoire.
C
Je pense que j'aurais d'abord choisit le premier sujet en disant que (je ne sais pas si c'est juste) les recherches scientifiques nous apportent des connnaissances lesquelles nous rapproche de plus en plus de la vérité.  (Camarades essayez de m'aider !!!) De plus le chercheur va toujours essayer de faire avancer ses connaissance car la science n'est jamais figée. Tiens le chercheur s'apparenterait-il au philosophe ?? Pour revenir a notre sujet je dirais aussi que le chercheur ne peut atteindre la vérité car il utilise le domaine de l'expérience sensible mais c'est ce même domaine qui l'aide a trouver des connaissance. Donc je dirais que le chercheur doit s'appuyer sur plusieurs données des cinq sens et ne pas se contenter de sa vue ou un seul sens. (j'espere avoir été assyez clair ???...)
Répondre
S
(Clément, manifestement vos camarades ne sont pas venus à votre aide. Mais le retard de ma propre réponse ne m'autorise pas à le leur reprocher ;-)<br /> Pestant régulièrement contre les corrigés de devoir disponibles sur Internet, je ne vais pas vous indiquer ici la moindre esquisse de plan...Toutefois, pour prolonger vos remarques, voici quelques pistes de réflexion :- Vous n'avez pas expliqué dans quelle mesure l'expérience sensible pouvait être un obstacle à la vérité.- La recherche scientifique est-elle d'un seul tenant ? Si l'on considère les trois grands types de sciences, peut-on la penser selon une même méthode ?- La science recherche-t-elle la vérité ou des vérités ?- Peut-elle avoir une autre fin ?
C
Et bien puisque le sujet un en parle, je vous demande votre avis sur un commentaire laisser sur un article informant le blocage des tanneurs. "Personne ne devrait prétendre posséder la vérité absolue. Le raisonnement scientifique par contre, mène clairement à une position en défaveur du vote électronique."Cela laisse de beaucoup de réflexion notamment sur ce qui se passe aux AG. Juste comme ça, celui qui a dit est une personne pour le blocage, mais à écouter les discour des bloqueurs, ils sont au dessus de tout le monde même des profs (ils pronent à travers la fac que les profs ne servent à rien).Toutefois, ce commentaire m'a beaucoup amusée quant à la réflexion de celui-ci.En tout comme vous l'avez compris, nous attendons toujours après la reprise des cours qui je l'espère ce fera au plus vite. Les partiels débutent dans deux semaines seulement, et je ne crois pas que ce soit une grande réussite mais plutot du suicide arrivé à ce stade.A très bientot.
Répondre
S
Désolé, Célia, pour ce commentaire très, voire trop tardif (la fac n'est plus bloquée depuis un moment...)<br /> Pourriez-vous indiquer le lien vers l'article en question ? La citation que vous restituez n'est pas assez explicite pour que je puisse vous donner le moindre avis...