Novlangue et LTI

Publié le par Sébastien Mallet

 
À la suite du billet sur le novlangue, une amie (que je remercie pour sa rapidité et son acribie :-)) m’a fait part de l’ouvrage de Victor Klemperer, LTI, la langue du Troisième Reich. Carnets d’un philologue, qui offre une illustration parfaite de l’utilisation totalitaire de la langue.
Lisez le compte-rendu de ce livre qui donne un aperçu très clair des grandes lignes et des enjeux de ce procédé nazi.
 

Publié dans Langage

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Complément sur Victor Klemperer : Vivre sous le IIIe Reich (V.Klemperer "La langue ne ment pas") est un fuseau sur le blog « p4p » (Paris 4 philo). Il rassemble 4 vidéos de dailymotion qui reprennent un superbe et terrifiant documentaire d’Arte consacré à Victor Klemperer. Voici les adresses des 4 vidéos sur Daylimotion : (1/4) : http://www.dailymotion.com/ESTETTE/video/x13vw6_la-langue-ne-ment-pas-14 (2/4) : http://www.dailymotion.com/ESTETTE/video/x13xrd_la-langue-ne-ment-pas-24 (3/4) : http://www.dailymotion.com/ESTETTE/video/x13yin_la-langue-ne-ment-pas-34 (4/4) : http://www.dailymotion.com/ESTETTE/video/x13z50_la-langue-ne-ment-pas-44 Le site d’Arte donne la présentation suivante de ce documentaire : LA LANGUE NE MENT PAS (France, 2004, 79mn) ARTE F Réalisateur: Stan Neumann Date de diffusion : 31 janvier 2007 ; 03 février 2007 Le professeur d\\\'université Victor Klemperer a survécu au régime nazi. De l\\\'arrivée d\\\'Hitler au pouvoir en 1933 jusqu\\\'à la capitulation allemande en 1945, il a tenu à Dresde un journal secret dans lequel il rapporte ses pensées et raconte sa vie quotidienne. Une vie de paria, avec son cortège d\\\'interdictions toujours grandissant, et avec pour unique horizon la menace permanente de la déportation. Mais Victor Klemperer entend aussi faire la chronique de la langue sous le IIIe Reich en notant ses particularités, son évolution, en analysant la façon dont elle se parle et s\\\'écrit. Ce journal devient pour lui une manière de lutter contre une langue devenue totalitaire... « Quand le Juif écrit en allemand, il ment. » Ce communiqué, diffusé à l\\\'époque dans les universités, Victor Klemperer entend le faire mentir. Il tente d\\\'opposer l\\\'observation et l\\\'analyse à un langage qui ne cesse de se dégrader. Son journal relève les mots caractéristiques de la rhétorique nazie à mesure qu\\\'ils apparaissent (dans les discours, les affiches, les plaisanteries), ainsi que les décrets qui viennent chaque fois réduire un peu plus la liberté des juifs. Manière de dire que la langue du IIIe Reich est aussi une violence, un instrument d\\\'enfermement. Il analyse les particularités typographiques, les emprunts au fonds germanique, note quelques créations linguistiques significatives. Le film ne propose pas d\\\'autre point de vue que celui de Klemperer : Denis Lavant lit des extraits de son journal sur des images qui mettent en scène le professeur à sa table de travail, montées en parallèle avec des images d\\\'archives. On est ainsi invité à partager ses pensées, qui font écho aux événements historiques. Plus que le témoignage d\\\'un juif dans l\\\'Allemagne d\\\'Hitler, il s\\\'agit de celui d\\\'un homme qui se dit avant tout Allemand et intellectuel, et dénonce une gigantesque mise en scène qui se joue aussi dans les mots.
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S
Merci, Jean-Philippe, pour ces liens qui permettent de poursuivre cette réflexion.<br /> Et je reporte ici les deux autres liens, que tu m'as signalés plus tard :"voici l'adresse du blog que je voulais donner : http://www.paris4philo.org/article-11795562.html ainsi que la page d'Arte : http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=601198,day=5,week=5,year=2007.html"